Kikou Nicolas,
aujourd’hui le 6 décembre, c’est ta fête
que dirais-tu d’un petit cours sur
SAINT NICOLAS en Alsace ?
Ce saint est très populaire en Alsace. Son culte y apparaît vers 1100. Au cours des siècles, on lui a consacré églises, chapelles, monastères et prieurés.
A Strasbourg, un temple protestant porte encore son nom ainsi qu’un quai,un pont, une rue et une impasse!!!
Autrefois, sa fête était l’occasion de cortèges essentiellement constitués par des enfants. Ceux-ci allaient de maison en maison et chantaient des chansons de quête, se terminant par des souhaits de bénédiction.
La coutume faillit disparaître au XVIème siècle avec l’arrivée d’une nouvelle religion dans les pays limitrophes : la Réforme. On ne doit plus vénérer les saints; le Christkindl (enfant Jésus souvent représenté par une jeune fille habillée de blanc)
remplacera donc saint Nicolas et distribuera les cadeaux à Noël! les Marchés de la Saint Nicolas (sanktniklausmarkt) perdent leur nom au profit des marchés de Noël (Christkindlmarkt) qui ouvrent de nos jours encore, début décembre et souvent le 6, partout en Alsace.
Mais Saint Nicolas n’est pas seulement connu sous sa forme populaire, portant crosse, mitre, habit d’évêque et distribuant des friandises. Il est souvent accompagné, voire remplacé par un personnage sombre, ambivalent et mystérieux, « d’r Hans Trapp, parfois nommé également Rüpelz, ou plus communément
le Père Fouettard. C’est un personnage effrayant qui est chargé de punir les enfants qui n’ont pas été sages. Il est habillé de haillons, secoue de lourdes chaines et menace les enfants de les enfouir dans un grand sac de jute et de les emmener dans la forêt.
Quand j’étais petite, il y a bien longtemps,
le soir du 5 décembre, les petits enfants en Alsace attendaient le Saint Nicolas qui venait frapper de sa verge les volets clos, le coeur battant et les yeux brillants. Patron des écoliers, des enfants de choeur, des bateliers, des prisonniers, des boulangers, des jeunes filles à marier (en Alsace c’est le rôle de Ste Catherine de s’occuper des jeunes filles),
il est toujours accompagné de
son âne chargé de sacs de friandises.
Dans les maisons, les enfants préparaient sa venue en priant et en chantant très fort des chansons traditionnelles en l’honneur du Saint. Nous mettions devant notre porte nos chaussures cirées pour l’occasion… Il ne fallait pas oublier l’âne, nous lui mettions de la paille, du foin, une carotte du sucre et de l’eau.
Saint Nicolas ne distribuait pas de jouets mais du chocolat, des oranges, des pommes rouges des brioches aux formes de petits bonhommes (Männele) et bien sur les fameux pains d’épices alsaciens (Lebkueche) sur lesquels on trouve de belles images à l’effigie du saint et de son âne.
Je te souhaite une très bonne fête
JTM
ta
Petit P.S. :Je ne sais pas si Hélène t’en a parlé,
mais il est très populaire également en Lorraine.
Si cela t’intéresse et si tu as le temps,
va voir l’espace de
><((((º>°oO° Franfoline °Oo°<º))))><
elle a très bien raconté son histoire, et elle est également
l’instigatrice du billet juste en dessous!!!